I. Introduction
II. Milieu naturel
A. Relief et hydrographie
B. Climat
C. Végétation et faune
III. Population et société
A.
Démographie
B. Découpage administratif et villes
principales
C. Institutions et vie politique
1. Pouvoir exécutif
2. Pouvoir législatif
3. Gouvernement local
4. Partis politiques
5. Défense nationale
D. Langues et religions
E. Éducation
IV. Économie
A. Généralités
B. Agriculture, forêts, pêche
C. Mines et industries
D. Secteur tertiaire
E. Commerce extérieur
V. Histoire
A. La Malaisie dans l'Empire colonial britannique
B. L'indépendance
C. La Malaisie
I. Introduction
Malaisie, État fédéral d'Asie du Sud-Est, comprenant la moitié méridionale de la péninsule de Malacca (également appelée Malaisie occidentale ou péninsule Malaise) et le tiers septentrional de l'île de Bornéo (ou Malaisie orientale). La Malaisie a une superficie totale de 329 758 km². Kuala Lumpur est la capitale fédérale et la plus grande ville du pays.
La partie continentale du pays, d'une superficie de 131 598 km2, est limitée au nord par la Thaïlande, au sud par Singapour, à l'ouest par le détroit de Malacca et à l'est par la mer de Chine méridionale. La partie insulaire, d'une superficie de 198 069 km2 (États de Sarawak, 124 449 km² et de Sabah, 73 620 km²), est bordée au nord et à l'ouest par la mer de Chine méridionale, à l'est par la mer de Sulu et la mer de Célèbes, et au sud par l'Indonésie (province de Kalimantan). Le sultanat indépendant de Brunei forme une enclave côtière au nord du Sarawak.
II. Milieu naturel
A. Relief et hydrographie
La Malaisie est un pays de basses latitudes, situé à proximité de l'équateur, entre 1° et 7° de latitude nord. La Malaisie péninsulaire correspond à l'extrémité méridionale du vieux socle de la plate-forme de la Sonde. Elle s'étend du nord au sud sur 750 km de long et atteint une largeur maximale de 350 km. Le relief, essentiellement montagneux, se caractérise par une succession de huit chaînes parallèles, aux pentes abruptes, de direction méridienne. La Main Range forme le principal axe montagneux de la Malaisie. Cette chaîne granitique s'étire sur plus de 400 km de long, parallèlement à la côte occidentale, depuis la Thaïlande jusqu'à Melaka, et culmine à 2 183 m d'altitude, au sommet du Gunung Korbu. Elle domine à l'ouest un ensemble de courts chaînons calcaires ou granitiques (Nakawn Range, Singgora-Kedah Range, Bintang Range), séparés par de larges vallées à fond plat et aux versants abrupts (Kinta Valley, Kangsar
Valley). À l'est de la Main Range se succèdent, d'ouest en est, trois massifs orientaux : la Benom Range (2 107 m), la Tahan Range, qui comprend le point culminant de la péninsule Malaise, le Gunong Tahan (2 187 m), et l'East Coast Range (1 055 m), parallèle à la côte orientale. Les altitudes s'abaissent vers le sud où s'étend un bas plateau cristallin, dominée par des inselbergs ou bukit (mont Belemut, 1 010 m).
La péninsule possède environ 5 000 km de côtes. Les montagnes sont frangées à l'est et à l'ouest par de basses plaines côtières. La plaine occidentale, relativement large (30 à 60 km) et plate, est découpée par des estuaires. C'est à la fois une plaine d'érosion et une plaine alluviale. La plaine orientale est plus étroite. Elle est constituée par une succession de petits deltas et de basses plaines marécageuses isolées en arrière de cordons littoraux (permatang).
La partie insulaire de la Malaisie, sur l'île de Bornéo, présente un relief plus étagé. Un ensemble de chaînes tertiaires sédimentaires (monts Kapuas et Iban au Sarawak, monts Crocker et Brassey au Sabah), d'altitude moyenne (entre 1 500 m et 2 500 m), orientées sud-ouest / nord-est, surplombent une zone de piémont (collines, bas plateaux), inférieure à 600 m d'altitude. Ces hautes terres centrales dominent une plaine littorale marécageuse plus ou moins large, d'origine alluviale. Les points culminants de la Malaisie orientale sont constitués par des intrusions granitiques, formant des pics isolés : Gunung Murud (2 438 m) au Sarawak, Kinabalu (4 175 m) au Sabah, qui constitue le point culminant de l'Asie du Sud-Est.
Le réseau hydrographique de la péninsule Malaise s'organise de part et d'autre de la Main Range, qui forme la ligne de partage des eaux. Les principaux cours d'eau sont le Pahang (470 km), tributaire de la mer de Chine méridionale, ainsi que le Kinta, le Perak et le Kelantan. Ils s'écoulent dans des vallées aujourd'hui trop larges. Les principaux fleuves de Malaisie orientale sont le Baram, le Lupar et le Rajang au Sarawak, le Kinabatangan et le Segama au Sabah.
B. Climat
En raison de la proximité de l'équateur, la Malaisie connaît un climat équatorial de type hyperhumide, caractérisé par une température constamment élevée (entre 26 et 27 °C en moyenne), une faible amplitude thermique annuelle (de l'ordre de 1 à 2 °C) et une forte humidité tout au long de l'année. Le pays connaît parfois des maxima de températures supérieurs à 30 °C (maximum absolu : 36 °C) et des minima inférieurs à 20 °C (minimum absolu : 17,5 °C).
Les précipitations, très élevées, sont réparties sur toute l'année, avec une moyenne annuelle pour la péninsule atteignant 2 500 mm. En Malaisie orientale, les versants montagneux exposés au nord peuvent recevoir près de 5 000 mm d'eau par an. De décembre à février, la Malaisie connaît l'influence de vents émis par l'anticyclone d'Asie centrale (mousson du nord-est). Froids et secs à l'origine, ils se réchauffent et s'humidifient au cours de leur passage sur la mer de Chine méridionale et déversent d'abondantes précipitations sur l'est de la péninsule Malaise et le nord de Bornéo. Au cours de l'été, la circulation atmosphérique s'inverse, en liaison avec le passage de la convergence intertropicale (CIT). De septembre à novembre, le pays est soumis au phénomène de la mousson du sud-ouest, flux d'air chaud et humide provenant de l'anticyclone d'Australie qui, après le passage de l'équateur, prend une direction nord-est et déverse de fortes pluies sur l'ouest de la péninsule Malaise. L'humidité relative est toujours très élevée (70 à 80 p. 100), et le refroidissement nocturne occasionne d'abondantes précipitations.
C. Végétation et faune
Le climat équatorial de la Malaisie est à l'origine d'une vie animale et végétale variée et exubérante. Environ 60 p. 100 du territoire est recouvert par la forêt : 42 p. 100 en Malaisie occidentale, 60 p. 100 au Sabah et 68,5 p. 100 au Sarawak. Le couvert forestier est d'une grande diversité : forêt dense ombrophile dans les plaines côtières orientales, forêt d'altitude dans les massifs montagneux, forêt marécageuse d'eau douce à palmiers nains Nipa dans les basses plaines littorales du Sarawak et du Sabah oriental. Le littoral occidental est recouvert de mangroves. Les forêts sont aujourd'hui menacées par une exploitation intensive : en 1960, la forêt recouvrait 70 p. 100 de la superficie du pays. La Malaisie se caractérise par la grande diversité de sa flore, avec près de 8 000 espèces à fleurs. C'est notamment le pays d'élection des orchidées : près de 800 espèces y sont recensées à ce jour.
La faune malaise est d'une grande richesse : elle comprend l'éléphant, l'ours des cocotiers, le rhinocéros (en voie de disparition), le sanglier et le buffle sauvage — le sela dang ou gaur, qui est le plus grand bovidé (plus d'une tonne) non domestiqué du monde —, l'orang-outan (menacé), le gibbon et de nombreux félins dont le tigre, la panthère, le léopard tacheté et le chat doré. Nombre de ces espèces sont protégées.
III. Population et société
A. Démographie
En 1998, la population était estimée à 20,9 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 63 habitants au km². La Malaisie péninsulaire regroupe plus de 80 p. 100 de la population. Le taux de croissance annuel de la population, qui fut un temps un des plus élevés d'Asie, a diminué régulièrement à partir de 1960, lorsque la Malaisie est entrée dans la deuxième phase de sa transition démographique : il est estimé à 2 p. 100 pour la période 1995-2000, avec un taux de natalité (26,50 p. 1 000) et un indice de fécondité (3,37) encore élevés et un taux de mortalité très faible (5,36 p. 1 000). La population est jeune, les moins de 15 ans représentant 38 p. 100 et les plus de 65 ans seulement 3,9 p. 100. L'espérance de vie est de 70,4 ans.
La Malaisie est une mosaïque ethnique, une situation qu'elle doit sans doute à sa position de carrefour entre l'Asie et l'océan Indien. Les Malais d'origine représentent environ 48 p. 100 de la population du pays, les Chinois 34 p. 100, les Dayaks de Bornéo 9 p. 100 et les Indiens 9 p. 100. Le reste de la population est constitué de Pakistanais, de Philippins, d'Indonésiens immigrés.
Les Orang Asli, indigènes de la péninsule Malaise sont environ 60 000 ; ils sont ethniquement divisés en trois familles : les Jakuns, qui parlent un malais archaïque, les Semangs et les Senois, dont les langues appartiennent à la famille khmère. Dans la péninsule, près de la moitié de la population est d'origine ethnique malaise. Elle vit surtout dans les zones rurales. Les Chinois sont concentrés dans les villes. Les Indiens, attirés par le boom du caoutchouc vers 1900, sont souvent originaires du Deccan.
Au Sabah et au Sarawak, plus de la moitié de la population appartient à l'un des trente groupes indigènes, les principaux étant les Ibans (Dayaks de la mer) et les Bidayuhs (Dayaks de la terre) du Sarawak, et les Kadayans du Sabah. Les Chinois forment le groupe non indigène le plus important, et le groupe ethnique le plus nombreux au Sarawak. Les Malais sont minoritaires au Sarawak et au Sabah, où vit aussi une population d'Indonésiens et de Philippins.
B. Découpage administratif et villes principales
La fédération de Malaisie regroupe treize États : les onze États de la péninsule Malaise (dont neuf sultanats), Perlis, Kedah, Penang, Perak, Kelantan, Terengganu, Pahang, Selangor, Negeri Sembilan, Melaka, Johor, et les deux États de Sarawak et de Sabah, sur l'île de Bornéo. Kuala Lumpur et l'île de Labuan (rattachée au Sabah jusqu'en 1984) forment chacune un territoire fédéral.
L'habitat s'est modifié du fait de l'industrialisation du pays, et 55 p. 100 de la population est aujourd'hui urbaine. Le centre économique, culturel et administratif de la Malaisie est Kuala Lumpur. Autrefois capitale de l'État de Selangor, dans l'ouest du pays et désormais territoire fédéral, Kuala Lumpur a une population de 1 145 075 habitants (recensement de 1991). Les autres villes importantes sont Ipoh (382 633 habitants), centre de commerce et de transport, et capitale de l'État de Perak au nord-ouest de la péninsule ; Georgetown (328 346 habitants), capitale de l'État de Penang, l'un des principaux ports du pays ; Johor Bahru (329 900 habitants), capitale du Johor, l'État péninsulaire le plus au sud ; et Kelang, au Selangor, port et centre industriel important, siège du palais du sultan.
C. Institutions et vie politique
La Malaisie est une fédération indépendante depuis 1957, modifiée le 16 septembre 1963 par l'entrée dans la fédération des trois États de Singapour, Sabah et Sarawak, puis encore une fois en 1965 lors du retrait de Singapour. Les deux amendements de 1974 et de 1984 ont, respectivement, défini Kuala Lumpur et Labuan comme des territoires fédéraux.
Le chef de l'État est le Yang di-Pertuan Agong (souverain suprême), élu pour un mandat de cinq ans par les neuf sultans de la fédération. Il détient l'autorité exécutive et législative, mais il prend l'avis du Parlement et du cabinet. Les souverains héréditaires et les responsables nommés par les quatre autres États forment la Conférence des souverains, qui doit être consultée pour tout changement aux limites des États, l'extension à la fédération des lois islamiques et tout amendement à la Constitution.
1. Pouvoir exécutif
Dans la pratique, le pouvoir exécutif est exercé par le cabinet dirigé par le Premier ministre, nommé par le souverain suprême ; il est le chef du parti ou de la coalition majoritaire au Dewan Rakyat, ou Chambre des représentants, la chambre basse du Parlement bicaméral.
2. Pouvoir législatif
Le Premier ministre et le cabinet sont responsables devant le Parlement qui comprend deux chambres, la Chambre des représentants (Dewan Rakyat) de 180 membres et le Sénat (Dewan Negara) ou chambre haute de 70 membres. Les représentants sont élus au suffrage universel pour des mandats de cinq ans. Le pouvoir législatif est partagé entre l'assemblée fédérale et les assemblées des États, qui sont également élues pour cinq ans. Les sénateurs sont élus pour six ans et doivent être âgés d'au moins trente ans. Deux sénateurs sont élus par l'assemblée de chaque État ; les autres sont nommés par le Yang di-Pertuan Agong.
3. Gouvernement local
Les onze États continentaux de la péninsule Malaise ont constitué jusqu'en 1963 une première fédération de Malaisie, formée en 1948, indépendante depuis 1957. Lorsque cette fédération est rejointe par Singapour et les anciennes colonies britanniques de Sarawak et de Sabah en 1963, la péninsule prend le nom de Malaisie continentale, puis occidentale, tandis que la partie insulaire du pays est bientôt appelée Malaisie orientale.
Tous ces États, à l'exception de Melaka, Penang, Sabah et Sarawak, sont gouvernés par des souverains héréditaires. Ceux-ci sont des sultans, sauf les souverains de Perlis (un raja) et le Negeri Sembilan (un Yang di-Pertuan Besar). La succession se fait par primogéniture mâle, sauf au Negeri Sembilan, où l'héritier est élu parmi les fils du souverain, et au Perak, où trois familles royales gouvernent à tour de rôle. En plus de leurs pouvoirs temporels, les souverains héréditaires sont chefs de la foi islamique dans leurs États respectifs. Les souverains de Melaka, Penang, Sabah et Sarawak sont appelés Yang di-Pertua Negeri ou gouverneur, et sont nommés par le souverain suprême pour quatre ans. Ils n'ont pas de fonction religieuse et ne participent pas à l'élection du souverain suprême, mais ils ont, par ailleurs, les mêmes pouvoirs que les sultans.
Chaque État est dirigé par un ministre assisté d'un Conseil des ministres. Tous les États ont des assemblées unicamérales qui varient de 14 sièges, à Perlis, à 56 au Sarawak. Les membres des Parlements d'État sont tous élus au suffrage universel direct pour cinq ans, excepté au Sabah, où il y a six membres nommés.
4. Partis politiques
Depuis sa création en 1963, la Malaisie a été gouvernée par des coalitions multiethniques : d'abord par le parti de l'Alliance, puis, à partir du début des années soixante-dix, par le Front national (Barisan Nasional). L'Alliance regroupait l'United Malays National Organization (UMNO), la Malay Chinese Association (MCA) et le Malayan Indian Congress (MIC) qui avait gouverné l'ancienne fédération de Malaisie depuis l'indépendance en 1957. À la suite des émeutes interethniques qui ont endeuillé le pays en 1969-1970, l'Alliance a été élargie pour accueillir tous les principaux partis des treize assemblées d'État. La nouvelle coalition a été appelée Front national. En 1994, le Front national comptait 14 partis.
Il existe plus de 26 partis d'opposition ; certains appartiennent à deux coalitions. Le Gagasan Rakyat (la force du peuple), une coalition de sept partis, est la plus importante et comprend le Parti d'action démocratique qui défend un socialisme démocratique et qui est le plus grand parti d'opposition. Le Mouvement d'unité musulmane, créé en 1989, comprend quatre partis, dont Spirit of '46, un groupe qui s'est séparé de l'UMNO après les élections de 1987, et le Parti islamique panmalaysien, exclu du Front national en 1977.
5. Défense nationale
En 1997, les forces armées malaisiennes comptaient 110 000 hommes. La Malaisie fait partie du groupe de défense des cinq puissances avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la Grande-Bretagne. Les dépenses consacrées à la défense ont représenté 3,7 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) en 1997.
D. Langues et religions
Le Bahasa Malaysia (ou malais) est la langue officielle de Malaisie ; il est parlé par environ 58 p. 100 de la population. Les autres langues principales sont le chinois (9 p. 100), le tamoul (langue indienne, 4 p. 100) et l'iban (3 p. 100). L'anglais est aussi largement répandu.
L'islam est la religion la plus répandue de Malaisie, et près de la moitié de la population, principalement les Malais, est musulmane. Cependant, la Constitution garantit la liberté de religion. Les Chinois sont soit bouddhistes soit taoïstes. Les Indiens pratiquent l'hindouisme. Les chrétiens représentent environ 6 p. 100 de la population ; les Kadayans, groupe le plus important au Sabah, sont chrétiens. Les Dayaks du Sabah et du Sarawak sont animistes.
E. Éducation
L'éducation en Malaisie est obligatoire de 6 à 16 ans et les écoles publiques sont gratuites. L'enseignement primaire dure six ans et est assuré dans les quatre langues principales, l'anglais étant la deuxième langue obligatoire. Alors que 90 p. 100 des enfants d'âge scolaire vont à l'école, à peine un quart d'entre eux termine le cycle secondaire. Le taux d'alphabétisation atteint 83,5 p. 100 de la population.
L'enseignement supérieur est dispensé dans sept universités. Les dépenses consacrées à l'éducation ont représenté, en 1993, 5,1 p. 100 du PIB.
IV. Économie
A. Généralités
La Malaisie est passée en vingt-cinq ans du stade de pays en voie de développement à celui de pays développé. C'est aujourd'hui l'un des nouveaux pays industriels (NPI) les plus dynamiques d'Asie du Sud-Est. Les émeutes interethniques de 1969 ont amené le gouvernement à mettre en place une politique d'investissement, seule capable d'éviter la répétition des troubles. L'Investment Incentives Act autorisait toute entreprise étrangère à s'installer en Malaisie, un comité interministériel évaluant les secteurs prioritaires. Grâce à cette « nouvelle politique économique », la structure de l'économie (traditionnellement dominée par la communauté chinoise) a subi une mutation complète. La Malaisie est devenue un leader mondial dans la production de composants électroniques. Elle fut le premier pays d'Asie du Sud-Est à concevoir et produire une automobile, la Proton, qui est maintenant exportée. En 1990, l'industrie de transformation représentait près de 30 p. 100 du produit national brut (PNB), contre moins de 20 p. 100 dix ans plus tôt. En 1993, les produits manufacturés ont fourni 60 p. 100 des revenus à l'exportation.
En 1995, le PIB de la Malaisie s'élevait à 80,3 milliards de dollars. La Malaisie se situe au 53e rang mondial pour son PIB par habitant. Le secteur des services, notamment le tourisme et les services financiers, est le secteur économique le plus important. Les rentrées de devises obtenues grâce à l'exportation de pétrole et de gaz naturel, qui augmentèrent fortement pendant les années soixante-dix, ont joué un rôle déterminant pour financer l'industrialisation de la Malaisie. Cependant, en termes de revenus bruts à l'exportation, le pétrole et le gaz naturel arrivent en deuxième position (16 p. 100), loin derrière les produits manufacturés. Les industries de l'étain et du caoutchouc, piliers de l'économie dans la Malaisie d'avant l'indépendance, ont perdu de leur importance et ne représentent plus que 4 p. 100 des revenus à l'exportation.
Un grand nombre de paysans malais et la plupart des groupes indigènes du Sabah et du Sarawak dépendent encore d'une agriculture de subsistance, et la pauvreté reste un problème important. La politique de développement national a pour objectif de transformer la Malaisie en une nation industrialisée pour l'an 2020. Le taux de croissance annuel moyen depuis 1985 est d'environ 8,2 p. 100 (9,6 p. 100 en 1995), ce qui fait de la Malaisie la nation du Sud-Est asiatique possédant la plus forte croissance.
B. Agriculture, forêts, pêche
En 1993, le secteur primaire représentait 21 p. 100 de la population active et fournissait environ 17 p. 100 du PIB. L'agriculture de Malaisie est riche et développée. Elle associe cultures de subsistance et cultures industrielles de plantation. Seulement 13 p. 100 des terres sont cultivées, dont près de 14 p. 100 sont consacrées à la riziculture. La Malaisie a produit 2,04 millions de tonnes de riz en 1994. Le caoutchouc (introduit en 1876), l'huile de palme (1917) et le cacao (v. 1950) sont les principales cultures industrielles. La Malaisie produit la moitié de l'huile de palme mondiale et se situe respectivement au 3e et 5e rang pour la production de caoutchouc (1 300 000 tonnes) et de cacao (195 000 tonnes en 1995). Les plantations d'hévéas couvrent 63 p. 100 des surfaces cultivables et sont concentrées en Malaisie occidentale ; elles sont organisées en grandes exploitations à haut rendement, les estates, et en petites exploitations, les small holdings. Les États de Kuala-Lumpur et de Johore produisent plus de 90 p. 100 de tout le latex de Malaisie. Les petits exploitants fournissent 50 p. 100 de la production d'huile de palme et 25 p. 100 de celle du caoutchouc. Les autres cultures importantes sont la canne à sucre, le thé, les ananas, les noix de coco et le coprah.
Le développement de l'exploitation forestière industrielle depuis les années quatre-vingt, principalement au Sarawak, fait de la Malaisie un des plus gros exportateurs de bois d'œuvre, ce qui a amené le gouvernement à développer le secteur de la transformation du bois. La production a été, en 1993, de 54 millions de m3 (10e rang mondial), dont 83 p. 100 de bois d'œuvre. La déforestation résultant de la surexploitation des forêts malaises est aujourd'hui préoccupante. Le Sarawak a pratiquement doublé ses exportations de grumes depuis 1980 : il fournit maintenant près de 30 p. 100 des exportations mondiales de bois de charpente. Malgré les programmes nationaux de reboisement, le classement de trois millions d'hectares de forêt vierge en forêt nationale protégée, et les tentatives pour diversifier l'économie du Sarawak, la Banque mondiale estime toujours que les arbres sont abattus en trop grande quantité.
La pêche en mer est un secteur en expansion : le total des prises a été de 1 239 755 tonnes en 1996. La balance agricole est très excédentaire (7 milliards de dollars en 1994).
C. Mines et industries
En 1993, le secteur secondaire représentait 32 p. 100 de la population active et fournissait environ 43 p. 100 du PIB.
La Malaisie dispose de réserves offshore de pétrole et de gaz naturel considérables, surtout au large du Sabah et du Sarawak. La production de pétrole et de gaz naturel a considérablement augmenté après les années soixante-dix, le pétrole brut étant transformé sur place. La production de pétrole en 1995 a été de 34,1 millions de tonnes, celle de gaz naturel a atteint 29,8 millions de m3.
La Malaisie est toujours un des principaux producteurs d'étain, même si la production a énormément diminué, passant de 75 000 tonnes de minerai concentré en 1968, à 6 400 tonnes en 1994 (7e producteur mondial). Connus depuis l'Antiquité, les gisements de cassitérite sont situés en Malaisie occidentale ; les gisements de surface sont épuisés et l'on doit chercher l'étain en profondeur. Les autres minerais exploités sont la bauxite, le fer, le cuivre, l'ilménite et l'or.
Le pétrole et le gaz naturel sont les principales sources d'énergie en Malaisie, suivies par le charbon et l'hydroélectricité ; le charbon de bois est encore une source d'énergie domestique importante. La part du gaz naturel pour la production d'électricité est en augmentation constante, alors que celle du pétrole diminue. En effet, le pétrole produit en Malaisie est un pétrole léger dont la quasi-totalité est exportée, le pétrole destiné à la production d'électricité étant importé. En 1997, la production d'électricité a été de 54,5 milliards de kWh.
L'industrie, qui est depuis 1970 le secteur économique le plus important, représente plus de 60 p. 100 de la valeur des exportations. La politique gouvernementale a mis l'accent sur le développement de nouvelles industries orientées vers l'exportation et la transformation sur place des matières premières agricoles et minérales.
La croissance de la production a été favorisée par une combinaison d'investissements gouvernementaux directs et surtout par un encouragement aux investisseurs étrangers ; des zones spéciales destinées à l'exportation ont été créées, bénéficiant notamment de privilèges fiscaux. Cette politique a permis à la Malaisie de devenir un grand producteur de composants électroniques et de matériel de transport. Au début des années quatre-vingt-dix, c'était le troisième producteur (après les États-Unis et le Japon) et le premier exportateur de circuits intégrés. Parmi les autres produits électroniques exportés, citons les semi-conducteurs, les supports siliconés, les postes de radio et le matériel haute-fidélité. La Proton, une automobile conçue et produite sur place, est devenue un succès à l'exportation à la fin des années quatre-vingt. Les autres industries importantes sont la transformation du caoutchouc et de l'étain, les industries pétrolières et chimiques, l'industrie agroalimentaire et l'industrie textile.
D. Secteur tertiaire
En 1993, les services occupaient 46,9 p. 100 de la population active et fournissaient environ 40 p. 100 du PIB.
La monnaie de Malaisie est le ringgit (autrefois le dollar malaisien), divisé en 100 sen. La banque Negara Malaisie (fondée en 1959) est la banque centrale du pays. Le secteur financier s'est considérablement développé. Au début des années quatre-vingt-dix, il y avait 38 banques commerciales (dont 16 banques étrangères et 12 banques d'affaires) et plus de 40 compagnies financières. Kuala Lumpur est aujourd'hui un place boursière importante en Asie du Sud-Est.
Les réseaux routier et ferroviaire de Malaisie sont inégalement répartis. Alors que la péninsule Malaise bénéficie d'un réseau routier et d'un réseau ferroviaire dense, l'arrière-pays montagneux du Sabah et du Sarawak est difficile à mettre en valeur. En 1993, la Malaisie avait environ 53 000 km de routes, dont plus de 75 p. 100 sur la péninsule, bitumés à 80 p. 100. Les chemins de fer nationalisés ont 1 800 km de voies, toutes situées sur la péninsule, hormis une ligne de 134 km au Sabah ; le Sarawak ne dispose d'aucune voie ferrée. La principale compagnie aérienne est la Malaisie Airlines (Malaisie Airlines System jusqu'en 1987), qui fut créée en 1971 et assure à la fois les vols intérieurs et internationaux. L'aéroport de Subang à Kuala Lumpur est le plus important des quatre aéroports internationaux. La Malaisie possède de nombreux ports comme Klang, Georgetown, Johor Baharu et Kuantan sur la péninsule, Kota Kinabalu au Sabah et Kuching au Sarawak.
Le tourisme et les services financiers sont les principaux pourvoyeurs de devises. Au début des années quatre-vingt-dix, la Malaisie était devenue la principale destination touristique d'Asie du Sud-Est, procurant plus de 1,7 milliard de dollars en devises étrangères.
E. Commerce extérieur
En 1996, le montant total des importations s'élevait à 78,4 milliards de dollars et celui des exportations à 78,3 milliards de dollars. La structure des exportations a été complètement modifiée par les réformes économiques mises en place entre 1968 et 1970. À cette époque, la Malaisie était surtout exportatrice de matières premières. Aujourd'hui, les machines et les équipements de transport représentent 41 p. 100 du total des exportations, les autres produits manufacturés 18 p. 100. Les autres produits exportés sont les hydrocarbures (près de 16 p. 100), l'huile de palme et les huiles végétales (6 p. 100) ainsi que les matières premières, dont le caoutchouc et l'étain (12 p. 100). Les principaux partenaires commerciaux de la Malaisie sont le Japon, Singapour, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Corée du Sud. Le commerce avec la Chine est en pleine expansion.
V. Histoire
La péninsule Malaise est habitée depuis le IIIe millénaire av. J.-C. L'histoire de cette Malaisie primitive est encore mal connue. Jusqu'au XIVe siècle de notre ère, la Malaisie semble avoir vécu dans la dépendance des grands empires indianisés d'Indochine et de Sumatra.
Vers 1400 apr. J.-C., un prince de Palembang fonde le royaume de Malacca. Il se convertit à l'islam et entreprend de conquérir le reste de la péninsule Malaise. Malacca prospère et étend son territoire, mais est conquise en 1511 par les Portugais. Afonso de Albuquerque s'empare de la capitale en août 1511 et y construit une forteresse. Les Portugais de Malacca survivent à des combats incessants avec Johor Aceh (aussi appelé
Achin), à Sumatra, et d'autres États alliés. Mais, dès 1619, une autre puissance coloniale, les Pays-Bas, dispute la Malaisie aux Portugais. La Compagnie hollandaise des Indes orientales, basée à Batavia (aujourd'hui Jakarta), intercepte le commerce portugais. En 1641, le royaume tombe aux mains des Hollandais qui deviennent la puissance coloniale dominante au cours des deux siècles suivants. Comme leurs prédécesseurs portugais, les Hollandais soutiennent de nombreuses guerres avec les royaumes voisins ; ils étendent cependant leur influence à certaines parties du Johor, tandis que les royaumes malais du nord, Perlis, Kedah, Kelantan et Trengganu passent sous influence siamoise.
A. La Malaisie dans l'Empire colonial britannique
Au XVIIIe siècle, les Britanniques, en partie pour des raisons commerciales, mais aussi pour contrer l'expansion française dans l'océan Indien, commencent à s'intéresser à la Malaisie. En 1786, le sultan de Kedah, qui cherche de l'aide contre les Siamois, loue l'île de Penang à la Compagnie britannique des Indes orientales, qui en fait un port franc. En 1819, sir Thomas Stamford Raffles, un agent de la Compagnie des Indes orientales, fonde Singapour et, en 1824, la Grande-Bretagne reçoit Malacca des Hollandais. Singapour, Penang et Malacca, connus sous le nom collectif des Straits Settlements (Établissements des Détroits), restent la propriété de la Compagnie anglaise jusqu'à son abolition en 1858. En 1867, le Royaume-Uni fait passer sous le contrôle direct de la Couronne les trois établissements, puis, jusqu'en 1914, applique dans le reste du pays une politique de protectorat. Le dernier État malais à se placer sous la protection de la Couronne est le sultanat de Johor, en 1885. Dix ans plus tard, plusieurs sultanats se fédèrent. Les États qui restent en dehors de la fédération sont Johor et les quatre États du Nord, que les Britanniques enlèvent au Siam (Thaïlande) en 1909 (voir États malais).
La région des États actuels de Malaisie à Bornéo est surtout sous la domination du sultanat de Brunei jusqu'au XIXe siècle. Auparavant, les Européens ont fait du commerce avec le nord de Bornéo, mais n'ont pas établi de colonies permanentes. Mais, en 1841, le sultan de Brunei récompense James Brooke, un aventurier britannique qui l'a aidé à écraser des rebelles, en lui donnant des terres et le titre de raja de Sarawak ; Brooke et ses successeurs, les « rajas blancs », élargissent leur territoire jusqu'aux frontières actuelles du Sarawak. À l'est, les sultans de Brunei et de Sulu ont loué des terres à des marchands étrangers. Le bail est racheté par un syndicat d'intérêts britanniques en 1877. En 1881, le syndicat devient la British North Borneo (Chartered) Company, et est autorisée par une charte royale à administrer la région. Le Nord-Bornéo britannique et le Sarawak deviennent des protectorats britanniques en 1888.
B. L'indépendance
La Malaisie, le Sarawak, et le Nord-Bornéo sont envahis par les Japonais en 1941. En janvier 1942, les troupes du général Yamashita Tomuyoki s'emparent de Singapour, contraignant 30 000 Britanniques à la reddition. La Malaisie demeure occupée par les Japonais jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, puis le pays revient sous contrôle britannique. En 1946, les Britanniques cherchent à créer une Union malaise en transférant la souveraineté des sultans à la Couronne britannique. La proposition déclenche une réaction violente au sein de la population malaise.
L'opposition à l'union amène la formation de l'United Malays National Organization (UMNO) en 1946. Les souverains locaux boycottent le nouveau système et les Britanniques sont finalement obligés d'entamer des pourparlers, surtout avec les souverains et l'UMNO, qui conduisent à la création de la fédération de Malaisie en 1948. L'Union malaise (puis la fédération) n'inclut pas le Nord-Bornéo et Sarawak. Les autorités britanniques proposent à la place de fédérer les deux États, devenus colonies de la Couronne en 1946, avec le sultanat de Brunei, protectorat britannique. Le plan échoue finalement à cause de l'opposition de Brunei.
C'est alors que le Parti communiste malais (MCP), qui a joué un rôle essentiel dans la résistance contre les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale, commence la lutte armée, réclamant l'indépendance immédiate. Opérant à partir de la jungle, 4 000 maquisards, en majorité chinois, harcèlent les Britanniques. L'état d'urgence est proclamé en juillet 1948. Il faut onze ans aux miliciens, formés par le général Templer, et aux contingents britanniques, australiens et néo-zélandais pour réduire la guérilla malaise.
C. La Malaisie
Le 31 août 1957, la fédération de Malaisie est créée avec comme Premier ministre Tunku Abdul Rahman, le chef de l'UMNO, parti dominant de l'Alliance. En 1961, il propose d'élargir la fédération à Singapour, Sarawak, le Nord-Bornéo (appelé ensuite Sabah) et Brunei. Après deux ans de négociations, les États acceptent et, le 16 septembre 1963, la nouvelle fédération est proclamée. Elle se heurte d'emblée à l'hostilité des Philippines, qui ont des vues sur le Sabah, et à celle du président indonésien Sukarno, qui estime que Bornéo fait partie du territoire de l'Indonésie. Jusqu'en 1966, l'armée indonésienne harcèle la fédération, obligeant l'armée britannique à prendre position au Sarawak. À l'usage, la fédération se révèle délicate à gérer. Les relations avec Singapour, ville entièrement chinoise que dirige Lee Kuan Yew, amènent la cité à se retirer de la fédération en 1965. L'équilibre ethnique de la fédération, dominée économiquement par une communauté chinoise sous-représentée politiquement, est le problème majeur des années soixante. Les émeutes interethniques de mai 1969 à Kuala Lumpur, au cours desquelles 800 personnes sont tuées, conduisent le gouvernement à choisir de régler la question ethnique par des mesures économiques d'urgence.
Une fois l'état d'urgence aboli, en 1971, le nouveau Premier ministre, Tun Abdul Razak, annonce qu'une nouvelle politique économique sera mise en place, destinée à lutter contre la pauvreté et à améliorer la situation sociale des Malais. Il élargit aussi la coalition de l'Alliance au pouvoir (qui intègre déjà des partis du Sarawak et du Sabah) pour former un Front national qui regroupe les principaux partis d'opposition au niveau fédéral et au niveau des États. Le Front remporte les élections de 1974 de manière décisive, puis, sous la direction du Premier ministre Datuk Hussein Onn, les élections de 1978. La scène politique est cependant toujours dominée par les problèmes ethniques et le Front national doit compter avec deux partis d'opposition importants : le Parti islamique panmalaysien, qui a quitté le Front en 1977 et met de plus en plus l'accent sur la religion, et le Parti d'action démocratique. En 1981, Mahathir Mohamad devient Premier ministre. Il s'oppose par deux fois aux sultans héréditaires et réussit à faire accepter au souverain suprême et au Conseil des souverains une limitation de leur droit de veto. En 1987, le gouvernement Mahathir répond aux prétendues menaces de tension entre Malais et Chinois en arrêtant les dirigeants de l'opposition et en suspendant quatre journaux. Les élections de 1990 maintiennent le Front national au pouvoir avec une majorité parlementaire importante. En 1993, Mahathir est impliqué dans une autre dispute constitutionnelle avec les souverains héréditaires, qui aboutit finalement à l'abolition de l'immunité judiciaire pour les souverains.
À partir de 1990, les problèmes se déplacent au Sabah et à Sarawak, où les partis d'opposition remportent les élections. Les deux États estiment ne pas avoir profité de la croissance et de l'industrialisation des années soixante-dix et quatre-vingt, alors que pétrole, gaz naturel et bois ont permis cette industrialisation. Le développement de l'islamisme au sein des communautés musulmanes aggrave les tensions au Sabah, où le groupe ethnique majoritaire, les Kadayans, est chrétien. Les tensions demeurent, sans qu'aucun État n'ait songé à quitter la fédération.
Les élections législatives anticipées des 23 et 24 avril 1995 marquent une nouvelle victoire pour le Front national (constitué de quatorze partis) face à une opposition divisée et quelque peu censurée par le pouvoir en place.
Si Mahathir Mohamad peut conforter sa position lors du congrès triennal de l'UMNO (Organisation nationale unifiée malaise) d'octobre 1996, il doit faire face à des luttes internes au parti, ainsi qu'à la montée en puissance du vice-Premier ministre (depuis décembre 1993), Anwar Ibrahim, qui incarne la nouvelle génération.
Sur le plan diplomatique, la Fédération conserve une position originale. Outre la condamnation des essais nucléaires français, le Premier ministre notifie son refus d'appliquer des mesures de libéralisation dans le cadre de l'Apec (Asia-Pacific economic causus / Forum de coopération économique Asie-Pacifique, Osaka, novembre 1995), comme son refus de prendre position face à l'action de la communauté internationale en Bosnie (où elle envoie des Casques bleus) et à la politique de l'ONU. Au sommet des pays non-alignés de Carthagène (octobre 1995), il réclame la suppression du droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.
La Malaisie assure, en 1996, la présidence de l'Assemblée générale des Nations unies. Elle assume également celle du Groupe des Quinze et celle de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Ansea). Par ailleurs, elle inaugure une politique africaine en prenant part, aux côtés de l'Afrique du Sud, aux négociations concernant le conflit soudanais.
L'économie florissante du pays, citée comme le « modèle malaisien de développement », est gravement bouleversée par la crise monétaire et financière qui débute en Thaïlande durant l'été 1997. Celle-ci conduit les autorités malaisiennes à renvoyer dans leur pays d'origine, en 1998, des dizaines de milliers de travailleurs immigrés, le plus souvent birmans ou indonésiens. En politique intérieure, le Premier ministre Mahathir Mohamad dénonce, à propos de la crise financière, un complot international organisé par le Fonds monétaire international (FMI) et des spéculateurs étrangers, et impose un contrôle des changes et une parité fixe pour le ringgit.
En septembre 1998, Anwar Ibrahim, vice-Premier ministre limogé en avril pour s'être opposé aux mesures économiques prises par Mahathir Mohamad, est arrêté, accusé d'incitation à l'émeute et de sodomie, puis condamné en avril 1999 à six ans de prison pour « corruption ». Malgré les réactions de soutien à Anwar Ibrahim et les manifestations contre le régime et ses méthodes de gouvernement, la coalition au pouvoir obtient une large majorité de sièges (148 sur 193) aux élections législatives anticipées de novembre 1999 et Mahathir Mohamad entame un cinquième mandat de Premier ministre.
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I. Introduction
II. Land and
Resources
A. Rivers
and Lakes
B. Plant and Animal Life
C. Natural Resources
D. Climate
III. The People of
Malaysia
A. Ethnic
Groups and Languages
B. Religion
C. Education
D. Way of Life
E. Social Issues
IV. Culture
A. Literature
B. Art and Architecture
C. Music, Dance, and Drama
D. Libraries and Museums
V. Economy
A. Labor
B. Agriculture, Forestry, and Fishing
C. Mining
D. Manufacturing
E. Services
F. Energy
G. Transportation and Communications
H. Foreign Trade
I. Introduction
Malaysia, constitutional monarchy in
Southeast Asia on the South China Sea. Malaysia is divided into two regions,
known as West Malaysia and East Malaysia. West Malaysia, also known as
Peninsular Malaysia, consists of the southern portion of the Malay Peninsula
and nearby islands. Thailand borders West Malaysia on the north, and
Singapore lies off the southern coastal tip. East Malaysia occupies the
northern section of Borneo Island, as well as offshore islands. East
Malaysia shares Borneo with Brunei, which lies on a small section of the
northern coast, and with the Kalimantan region of Indonesia, which lies to
the south. Malaysia is a federation of 13 states (Johor, Kedah, Kelantan,
Melaka, Negeri Sembilan, Pahang, Perak, Pinang, Perlis, Sabah, Sarawak,
Selangor, and Terengganu) and 2 federal territories (Kuala Lumpur and Labuan).
Kuala Lumpur, coextensive with the federal territory, is the capital and
largest city.
From the late 18th to the early 19th centuries, Britain gradually gained
control of Peninsular Malaysia, and most of northern Borneo fell into
private British hands. During the same period, the largely Malay population
became diversified, as ethnic Chinese and Indians immigrated to work in
Malaysia's tin and rubber industries. Since independence in 1957, ethnic
tensions, especially between Chinese and Malays, have dominated political
and economic issues. Despite the tensions, however, Malaysia has experienced
rapid economic growth, particularly in the manufacturing sector, and
economists include the country among Asia's “newly industrialized
economies” (NIEs).
II. Land and Resources
East and West Malaysia are separated by about 640 km (about 400 mi) of the
South China Sea, and together comprise an area of 329,758 sq km (127,320 sq
mi), with West Malaysia accounting for about 60 percent of this total.
Peninsular Malaysia extends more than 800 km (500 mi) from north to south
and spans 330 km (205 mi) at its widest point. In the north lies the Main
Range, a mountainous spine that separates the east and west coastal plains.
The Main Range rises to a maximum elevation of 2,187 m (7,175 ft) at Mount
Tahan, West Malaysia's highest point. The southern portion of the peninsula
is relatively flat. Numerous small islands lie off the coast, including
Langkaw (Pulau Langkawi) and Pinang off the northwest coast, and Tioman, a
popular tourist destination off the southeast coast.
The states of Sarawak and Sabah (on Borneo), and the federal territory of
Labuan (an island off the coast of Sabah) make up East Malaysia. On Borneo,
East Malaysia has a maximum width of 275 km (171 mi) and extends about 1,130
km (about 700 mi) in length. Its jagged coastline is about 2,250 km (about
1,400 mi) long. Sarawak, occupying the southwestern section of East
Malaysia, consists of swampy lowlands along the coast rising to high
mountains in the interior, especially in the east. Sabah, in the northeast,
has extensive lowlands in its eastern section. Along Borneo's northern coast
in Sabah is the Crocker Range, which rises to a maximum elevation of 4,101 m
(13,455 ft) at Mount Kinabalu, the highest peak in Malaysia. Several small
islands, most notably Labuan and Banggi, lie off the coast of Sabah.
A. Rivers and Lakes
East Malaysia contains the country's two longest rivers: the Rajang in
Sarawak and the Kinabatangan in Sabah. They are each 560 km (350 mi) long
and navigable for part of their courses. Also important is the 400-km
(250-mi) long Baram River in Sarawak. Peninsular Malaysia's longest rivers
include the Pahang (470 km/290 mi long), the Kelantan (about 400 km/about
250 mi long), and the Perak (about 240 km/about 150 mi long), all of which
are navigable for most of their courses. Most of Malaysia's rivers have
steep descents, especially those in Sarawak. Consequently, these rivers have
immense hydroelectric potential, which the country is in the process of
developing. Most of Malaysia's lakes were created by dam projects. The
largest of these lakes are Temengor in the state of Perak, and Kenyir in the
state of Terengganu; Lake Kenyir, which is surrounded by dense vegetation
and borders on a national park, is being developed for ecotourism. The
country's largest natural lake is the Bera in West Malaysia.
B. Plant and Animal Life
Malaysia has abundant plant life in its coastal mangrove forests; in lowland
tropical forests; and, at elevations over 1,200 m (3,900 ft), in mossy or
montane oak forests. The country harbors an estimated 8,000 species of
flowering plants, including 2,500 species of trees. The lowland forests
contain some of the most important commercial timber species, including
mahogany and teak. These trees often attain heights of more than 50 m (160
ft) and grow to about 3 m (about 10 ft) in circumference. Where forested
areas are cleared, the ground is rapidly taken over by a coarse grass called
Imperata cylindrica, an invasive weed that displaces other vegetation. The
world's largest flower, the rafflesia, grows in East Malaysia. Sabah
contains the largest of the pitcher plants, the Nepenthes rajah, which can
hold up to 2 liters (0.5 gallon) of water. Approximately one-quarter of the
land in Malaysia is cultivated or used for plantation agriculture.
Like other tropical forests, Malaysia's forests include an enormous variety
of animal life. Large mammals include Asian elephants; tigers; sun bears;
tapirs; several species of deer; and rhinoceroses, which are endangered.
Malaysia's primates include the endangered orangutans and three species of
protected gibbons. Other animals include numerous birds (about 650 species
of birds exist in Peninsular Malaysia alone); more than 100 species of
snakes, including king cobras and pythons; and many amphibians, including
crocodiles and 80 species of lizards. Malaysia is renowned for its huge
insect population, including many species of butterflies and moths. Some
insects, including mosquitoes, hornets, red ants, scorpions, and certain
spiders, can be harmful to people.
C. Natural Resources
Malaysia has several important natural resources. Forests cover nearly 50
percent of the land; Sabah and Sarawak are especially known for their
tropical forests. Logging and the construction of hydroelectric projects
caused rapid deforestation, however, and the government has taken steps to
conserve the forests by means such as the establishment of protected
national parks. West Malaysia has large deposits of tin and numerous rubber
trees. Other minerals include copper and uranium. However, the country's
most important natural resources—and its most valuable exports—are oil
and natural gas, found in offshore deposits. Petroleum reserves were
estimated at 4.3 million barrels in the early 1990s, and natural gas
reserves were about 2.2 billion cubic meters (77.7 billion cubic feet).
D. Climate
Except in the highlands, Malaysia's climate is hot and humid year round.
Average daily temperatures vary from about 20° to 30°C (about 70° to 90°F).
Average annual rainfall for the peninsula is about 2,500 mm (about 100 in).
The exposed northern slopes of Sarawak and Sabah receive as much as 5,080 mm
(200 in) of rain per year.
III. The People of Malaysia
In 1991 Malaysia's total population was 17,566,982. The country's estimated
2000 population was 21,820,143, yielding an overall population density of 66
persons per sq km (171 per sq mi). The population is unevenly distributed,
however, and West Malaysia is about seven times more densely populated than
East Malaysia. Some 56 percent of Malaysia's population is urban; like most
developing nations, Malaysia has experienced high rural-to-urban migration
rates since the 1950s. Urban unemployment is very low in Malaysia, and this
contributes to the growth. The labor shortage for low-skill jobs attracts
many immigrants, particularly from Indonesia, the Philippines, Pakistan, and
Bangladesh. In addition to Kuala Lumpur, Malaysia's large cities include
Ipoh, Johor Baharu, Petaling Jaya, Kelang, Kuala Terengganu, and George Town
(formerly Pinang). Kuala Lumpur, Petaling Jaya, and Kelang are part of the
Kelang Valley conurbation, Malaysia's largest urban region. A new center of
government administrative offices, Putrajaya, is being constructed about 40
km (about 25 mi) south of Kuala Lampur; it will be part of the greater Kuala
Lumpur metropolitan area when completed in the early 21st century. Nearly
one-half of Kuala Lumpur's metropolitan area population resides in the
surrounding state of Selangor, where Petaling Jaya, Kelang, and Shah Alam
are located. Between 1980 and 1991 Selangor grew by 60.5 percent, compared
with only 27.8 percent for Kuala Lumpur and about 26 percent for the nation
as a whole. Only one state, Sabah, had a higher growth rate (87 percent)
during the same period. Johor Baharu, located across from Singapore at the
southern tip of the Malay Peninsula, is also growing rapidly. George Town, a
major seaport and tourist destination, is on the island of Pinang.
A. Ethnic Groups and Languages
Ethnic Malays and other indigenous peoples, sometimes known as Malayan
peoples, comprise 59 percent of Malaysia's population. In Malaysia they are
called bumiputera (sons of the soil). Other groups include ethnic Chinese,
who constitute 26 percent of the population, and ethnic Indians, who make up
about 7 percent. Small numbers of Indonesians, Thai, Europeans, and
Australians also live in Malaysia. In West Malaysia nearly three-fifths of
the population are ethnic Malays. Fifteen percent of the population in Sabah
and 40 percent of the population in Sarawak belong to one of the numerous
Dayak ethnic groups inhabiting the island of Borneo. Chinese constitute a
sizable population throughout Malaysia, especially in Sarawak. The national
language is Bahasa Malaysia (also known simply as Malay), a Malay language
of the Austronesian language family. English, Chinese, and Tamil (a
Dravidian language of southern India) are also widely spoken.
B. Religion
Islam is the country's official religion, although the constitution
guarantees freedom of religion. More than half the people of Malaysia are
Muslims, including nearly all ethnic Malays. Most Chinese are Buddhists,
although Confucianism and Daoism (Taoism) are also important. Most Indians
practice Hinduism. In Sabah and Sarawak many of the indigenous peoples are
Christians, although traditional beliefs are also widely practiced.
C. Education
In Malaysia education is free and compulsory for children between the ages
of 6 and 16, and an additional two years of free education are optional. In
1997, 101 percent of Malaysian children attended primary school. Parents may
choose between Bahasa Malaysia, Chinese, or Tamil as the language of
instruction for their primary-school children. Bahasa Malaysia is the
primary language of instruction in all secondary schools, although continued
learning in Chinese and Tamil is available and English is a compulsory
second language. Enrollment in secondary education was 64 percent in 1997.
Malaysia has a number of institutions of higher education, including nine
universities. Universities include the National University, in Bangi; the
University of Technology, in Johor Baharu; and the University of Malaya, in
Kuala Lumpur.
D. Way of Life
The people of Malaysia have a variety of lifestyles. Important among ethnic
Malays are respect and obedience toward parents and elders, community
self-help, and, in rural areas, the maintenance of law and order through
cooperation and respect for the village headman. Marriages, burial customs,
and other aspects of Malay life conform to Islamic law. In general, religion
plays a major role in each group's way of life. Wedding ceremonies of ethnic
Indians, for example, follow Hindu traditions, whereby the wedding takes
place on a day and hour prescribed by a Hindu astrologer. Traditional
Chinese family structure is patrilineal and patriarchal; as in China, sons
are preferred over daughters in order to maintain the family surname through
descent. Kinship ties among the extended Chinese family are very strong and
carry into the business environment. Because ethnic Chinese own many
Malaysian businesses, these ties hinder occupational mobility among Malays.
Rural ways of life differ significantly from urban lifestyles. In East
Malaysia, about three-quarters of the population is rural. Many indigenous
ethnic groups, including the Iban (Sea Dayaks), Bidayuh (Land Dayaks), and
Kadazan, practice shifting cultivation (also known as slash-and-burn
agriculture). In this type of agriculture, trees and grasses are burned from
an area so a crop may be planted; after several seasons, the land is
abandoned and a new area is burned for planting. These groups live mostly in
single-family housing units, but many indigenous people in East Malaysia
live in longhouses, a traditional dwelling of Borneo.
E. Social Issues
Poverty remains fairly widespread in Malaysia, and the distribution of
income is uneven, especially in rural areas. Ethnic Chinese and Indians
typically predominate in estate agriculture, which brings higher incomes
than the activity of most bumiputras, who generally work as laborers on
estate farms, raise crops on small plots, or practice subsistence
agriculture (farming to meet family or village needs rather than for
profit). In general, ethnic Chinese play the major role in both the rural
and urban sectors of the economy, and this is an issue of contention for
many bumiputras. In 1970 the government introduced the New Economic Policy
(NEP) to try to redress these economic differences and eliminate the
relationship between ethnicity and income. The 20-year period of the NEP
produced some improvements, including a reduction of people living at or
below poverty level, from 52 percent in 1970 to 17 percent in 1990. However,
economic and social differences among groups, especially those between Malay
and Chinese, remain a major problem for Malaysia. In 1991 the government
introduced a successor to the NEP, the New Development Policy (NDP).
IV. Culture
Malaysia reflects different cultural traditions, including those of China,
India, the Middle East, Europe, and the entire Malay Archipelago. Early
Malay empires absorbed Indian influences, such as Hindu epics and the
Sanskrit language. The kingdom of Malacca, centered in the present-day state
of Melaka, developed as an Islamic state, or sultanate, in the 1400s. Later,
new cultural influences from Europe and China mixed with Hindu and Islamic
traditions. A collective but distinctively Malay cultural pattern has
emerged out of all these influences, with artistic expressions in literature,
music, dance, and art forms.
A. Literature
Malaysia's most important literary work is the Sejarah Melayu (Malay Annals).
Written in the 1500s, this work presents a somewhat romanticized account of
the Malacca sultanate. European colonizers on Peninsular Malaysia (the
Portuguese in 1511, the Dutch in 1641, and finally the English in the 18th
century) greatly affected the local literary style. In print, the vernacular,
or spoken, language replaced the classical literary style of Malay, and in
1876 the first Malaysian newspaper used the vernacular.
B. Art and Architecture
Malaysian decorative art forms include colorful batik cloth, silverware,
pewter items, and woodcarvings. Like other elements of Malaysian culture,
its architecture reflects influences from India, China, and Islam. These
influences are most pronounced in religious structures. The British
introduced colonial architecture and, in buildings such as the old post
office and railway station in Kuala Lumpur, the Moorish style.
C. Music, Dance, and Drama
Hindu, Islamic, and Indonesian forms influenced music in Malaysia. For
example, wayang kulit (shadow-puppet theater), was introduced from Java in
the 13th century, and today is most commonly found in the state of Kelantan.
Malaysian musical instruments include distinctive drums (gendang), of which
there are at least 14 types; gongs and other percussion instruments made
from native materials such as bamboo (kertuk and pertuang) and coconut
shells (raurau); and a variety of wind instruments, including flutes.
Ensembles (nobat) and orchestras (gamelan) play these instruments at special
occasions. Chinese musical forms, including Chinese opera, were more
recently introduced into Malaysia; however, today's young Malaysians of
Chinese descent have little interest in such forms of music.
D. Libraries and Museums
Three of Malaysia's major museums—the National Museum of Malaysia, in
Kuala Lumpur; the Sabah Museum, in Kota Kinabalu; and the Sarawak Museum, in
Kuching—exhibit collections of regional ethnographic and archaeological
materials. The National Library of Malaysia and the National Archives are in
Kuala Lumpur. Each state (except the smallest, Perlis) has its own museum
exhibiting local items.
V. Economy
The economy of Malaysia once relied principally on the production of raw
materials for export, most importantly petroleum, natural rubber, tin, palm
oil, and timber. Recently, however, the manufacturing sector has grown in
importance, helping the nation's economy expand 7.4 percent annually in the
period 1990-1998. Tourism has also become an important sector in Malaysia's
economy. In 1997 Malaysia's annual budget included revenues of about $23.1
billion and expenditures of about $19.72 billion. The value of gross
domestic product (GDP) was $72.5 billion in 1998. Services accounted for 43
percent of the GDP; industry, including mining and construction, 44 percent;
and agriculture, forestry, and fishing, 13 percent.
A. Labor
In 1998 Malaysia had a labor force of 9.1 million workers. Some 17 percent
were employed in agriculture, forestry, fishing; 33 percent in industry; and
49 percent in services. Unemployment was comparatively low, with only 2.5
percent of the workforce unable to find work in 1997.
B. Agriculture, Forestry, and Fishing
Some 6 percent of Malaysia's land is under cultivation for field crops and
18 percent is used for plantation agriculture. Malaysia ranks as the world's
leading producer and exporter of palm oil, which accounted for 5 percent of
export earnings in the early 1990s. The country was also once the leading
producer of natural rubber, though in the early 1990s Thailand and Indonesia
surpassed Malaysia after Malaysia began shifting to more profitable crops
such as palm oil. Other important cash crops are cacao, sugarcane, pepper,
coconuts, and pineapples. The principal subsistence crop is rice, though
cassava and bananas are also important. The country is a leading world
supplier of tropical hardwoods. Most of the exported raw timber comes from
Sabah and Sarawak, while West Malaysia provides finished goods such as
plywood. In 1997 Malaysia's annual fish catch was 1.3 million metric tons,
nearly all of it from ocean waters.
C. Mining
Production of petroleum and natural gas has increased greatly since offshore
drilling began in the 1970s, and the refining of crude oil is a major
industry. In 1998 mineral fuels provided 6 percent of Malaysia's export
revenues. Malaysia's tin reserves rank among the largest in the world,
although production has declined sharply, from about 70,000 metric tons of
concentrates in the early 1970s to about 5,756 in 1998. Much of the decline
is due to a sharp fall in the world commodity price for the metal. Mining
activity also yields bauxite, copper, iron ore, silver, and gold.
D. Manufacturing
During the 1980s and early 1990s manufacturing production increased by
nearly 10 percent annually; in 1998 manufactured items accounted for 79
percent of exports by value. Malaysia is becoming a leading exporter of
semiconductors, in part because of rising production costs in other Asian
countries. Principal industrial activities are the processing of rubber,
palm oil, timber, tin, and petroleum; and the production of electrical and
electronic equipment, processed food, textiles, chemicals, building
materials, and handicrafts. In addition, Malaysia produces its own
automobile, the Proton.
E. Services
Among the most important of the service industries is tourism, which has
grown rapidly since the government sponsored the Visit Malaysia Year
campaign in 1990. Many tourists travel to Malaysia for short visits from
nearby Singapore or other Southeast Asian countries, although a large number
arrive from more distant places, including Japan and Taiwan.
F. Energy
Malaysia is self-sufficient in energy. In 1998 annual production was 57
billion kilowatt-hours. Some 95 percent of the country's production came
from thermal plants burning fossil fuels (petroleum and natural gas), and 5
percent was from hydroelectric sources.
G. Transportation and Communications
The framework of West Malaysia's system of roads and railroads was laid down
during the British colonial period. A main highway in western Peninsular
Malaysia extends over 800 km (500 mi) from Singapore to the Thai border in
the north. The road system in Sabah and Sarawak is much less developed; a
main road runs along Borneo's northern coast but there are few good interior
roads. The state-owned railroad system consists of 1,648 km (1,024 mi) of
track, most of which is in West Malaysia and with a short stretch in Sabah.
Malaysia Airlines, founded in 1971, offers both domestic and international
flights. Two additional national carriers also offer domestic and regional
flights. Malaysia has a number of international airports, including the
Kuala Lumpur International Airport, located south of the city at Sepang.
Major seaports in West Malaysia are Port Kelang, George Town, and Melaka.
Kuching and Labuan are the major seaports serving Sarawak and Sabah,
respectively.
Malaysia has a vigorous press, with 42 daily newspapers publishing in four
languages. The state-run Radio Malaysia operates six radio networks, and
Television Malaysia operates two television networks; two private television
networks also exist.
H. Foreign Trade
Export trade totaled $73 billion in 1998. Major exports include
semiconductors and electronic equipment, petroleum and petroleum products,
palm oil, wood and wood products, rubber, and textiles. The chief buyers of
exports are the United States, Singapore, Japan, Hong Kong, the United
Kingdom, Thailand, and Germany. Trade with China has expanded significantly.
Imports were valued at $58 billion in 1998. The major imports were machinery
and transportation equipment, manufactured goods, chemicals, mineral fuels,
and food. The leading suppliers of imported goods are Japan, the United
States, Singapore, Taiwan, Germany, the United Kingdom, South Korea.
Malaysia is a founding member of the Association of Southeast Asian Nations
(ASEAN) and is a full participant in the ASEAN Free Trade Association (AFTA),
established in 1992 with the goal of nearly free trade among member nations
in 15 years. The country is also part of the Southern Growth Triangle (SGT),
which includes Singapore, Johor Baharu, and Indonesia's Riau Archipelago;
and part of the Northern Growth Triangle (NGT), which includes Pinang,
southern Thailand, and northern Sumatra in Indonesia. The SGT and NGT are
cooperative associations focused on increasing the economic development of
their respective regions.
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